Agadir, le lundi 17 avril 2010

Monsieur Grégoire Hervier s’est d’abord présenté, ensuite nous avons donné notre avis sur le livre « Scream test », roman choisi comme meilleur livre de la littérature jeunesse par les élèves des collèges français au Maroc.

L’auteur nous a beaucoup parlé de la télé-réalité, thème de son roman, ainsi que de Facebook et d’Internet. Il nous a mis en garde contre les dangers des sites et nous a conseillé de ne pas y mettre trop d’informations personnelles car les « hackers » sont à l’affût de ce type de renseignements.

Nous avons aussi abordé le sujet d’un autre roman de Grégoire Hervier : « Zen-City ». C’est un livre qui traite de la nouvelle technologie, autre passion de M. Hervier. Le héros, Dominique Dubois, un cadre trentenaire remarquablement moyen, s’installe plein d’espoir à Zen-City, paradis high-tech où, grâce à la puce dont chacun est doté, on peut avoir un réfrigérateur toujours plein, sans aller au supermarché. On peut même être protégé 24h sur 24 sans même s’en rendre compte ! Mais … quand sa jolie collègue est assassinée chez elle et …quand il devient la proie des hackers, sa vie en prépayé bascule… Ce roman est son journal, son témoignage de rescapé de ce qu’on a appelé « la tragédie de Zen-City ».

Après cette évocation, nous avons écouté Grégoire Hervier au sujet de l’écriture de son prochain roman : une autre histoire policière… Mais « top secret »… nous avons promis de ne rien dévoiler sur ce livre. Pour finir, l’auteur nous a mieux expliqué son aventure avec « Scream test » dont voici le résumé : Los Angeles. Sept jeunes disparaissent, laissant leurs familles sans nouvelles. Tous ont un point commun : une participation à des castings de reality-shows. L’enquête, menée par le lieutenant Clara Redfield, connaît un rebondissement lorsqu’on découvre que les disparus sont les candidats d’une émission de télé-réalité « The last one » diffusée sur Internet, en référence directe avec l’émission d’ABC, « The good one »…

Cette rencontre avec Grégoire Hervier a été enrichissante. Cet auteur nous a parlé d’égal à égal en prenant en considération notre point de vue. Comme il nous a révélé sa façon d’écrire un roman, cela a donné à certains d’entre nous l’envie d’écrire pour essayer de partager des cultures ou tout simplement pour se divertir.

Kerman et Imrane, Elèves de 4e

Les élèves de 4^ième du Lycée Jean Charcot se sont rendu le vendredi 21 mai au Lycée Al Jabr pour rencontrer Grégoire Hervier, l’auteur lauréat du concours Jacaranda 2010 pour son roman Scream Test. L’échange avec le jeune écrivain, fort sympathique, a été enrichissant pour nos jeunes jacarandistes avides de connaître davantage leur écrivain préféré de cette année.

Voici donc la transcription de l’entretien :

-       A quel âge avez-vous commencé l’écriture ?

-       J’ai commencé à l’âge de 25 ans.

-       Est-ce que cela a été facile d’écrire ?

-       Ce n’est jamais facile mais cela m’a plu. En effet, j’ai écrit une première version que j’ai envoyée à plusieurs maisons d’édition. Certaines m’ont répondu et m’ont encouragé à développer davantage mes personnages, alors je me suis remis à réécrire la 2^ème version que j’ai publiée en août 2006. Bref, j’ai mis deux ans et demi à trois ans pour écrire mon roman.

-       Pourquoi avez-vous choisi ce titre ?

-       En fait, j’avais proposé un 1^er titre « Derrière l’écran », puis un second « Camera Obscura » mais les deux ne correspondaient pas à la réalité de l’histoire. Enfin, j’ai opté pour « Scream Test ».

-       Comment avez-vous l’idée d’écrire votre roman ?

-       J’avais envie d’écrire quelque chose en rapport avec la téléréalité, concept qui me surprend et que je trouve obscène car je ne comprends pas  comment on peut violer l’intimité des gens à ce point. 

-       Comment avez-vous choisi les noms de vos personnages ?

-       Cela est un pur hasard, parfois  je m’inspire de noms d’actrices comme c’est le cas de Heather, référence à Heather Langenkamp, actrice principale du film les Griffes de la nuit de Wes Craven. Sinon, c’est en regardant les génériques que je choisis les noms de mes personnages. 

-       Pourquoi votre histoire se déroule-t-elle à Los Angeles ?

-       C’est tout simplement parce que les Etats-Unis me paraissent être le lieu idéal pour mon histoire qui vous a certainement rappelé les serials killer américains.

-       Pourriez-vous nous expliquer la quatrième de couverture ?

-       En fait, c’est le graphiste de la maison d’édition qui l’a choisie et elle montre les dérives d’Internet d’où on télécharge sa dose d’horreur.

-       Le dénouement, l’avez-vous prévu ?

-       J’avais écrit une première version où les méchants sortent indemnes mais cela m’a dérangé alors je l’ai changé.

-       Ecrire est-il votre seul métier ?

-       Non, je travaille aussi dans le domaine médical ; l’écriture quant à elle demeure un loisir.

-       Avez-vous d’autres centres d’intérêt ?

-       Certainement ! Je pratique le karaté, je joue de la guitare et j’aime le cinéma d’épouvante.

-       Quel est votre film préféré ?

-       Massacre à la tronçonneuse, film de Tobe Hooper, réalisé en 1974.

-       Et votre musique préférée ?

-       J’aime le rock. d’ailleurs, je suis en train d’écrire un troisième roman qui abordera cette musique ?

-       Vous avez donc publié un deuxième roman ?

-       Oui, il s’intitule Zen City. C’est l’histoire d’un jeune homme, Dominique, informaticien de formation qui va trouver un travail dans une ville nouvelle basée sur la haute technologie, une ville où les habitants, pour une question de sécurité, sont protégés par des puces électroniques. Vous voyez, je reste dans la même thématique en parlant cette fois de  la vidéosurveillance. 

-       Cela se passe encore aux Etats-Unis ?

-       Non, cette fois-ci c’est en France mais dans une ville imaginaire située dans une région idyllique où on est censé être zen !

-       Qu’est-ce qui vous a inspiré ce roman ?

-        C’est le roman 1984 de George Orwell à qui je rends hommage.

-       Avez-vous d’autres auteurs préférés ?

-       Je lis un peu de tout donc j’aime aussi bien les classiques que les contemporains comme Voltaire, Camus, Stephen King…

-       Combien de prix avez-vous gagné ?

-       Outre Jacaranda, j’ai gagné quatre autres à savoir : le Prix de la Passerelle en 2006, le Prix méditerranéen des Lycéens en 2007, le Prix Inter Lycée de Nantes et finalement le Prix Polar derrière les Murs, un prix attribué par des détenus, c’est pourquoi j’ai fait aussi des interventions dans des maisons d’arrêt. 

-       Quels conseils donneriez-vous à de futurs écrivains ?

Je leur conseille de se laisser aller, de lire énormément car il est impossible d’écrire si on ne lit pas beaucoup ; de se poser des questions sur son texte et de se relire avant de le faire lire par quelqu’un.

Cette année, après de longues discussions passionnées entre les élèves, c'est « Maestro » de Xavier Laurent Petit qui a été choisi. Comme convenu, les élèves ont rencontré l'auteur le lundi 02 juin au lycée Descartes.

Xavier Laurent Petit a séduit les élèves par son attitude très simple, sa cordialité, sa vivacité de paroles. Voici les impressions de nos élèves :

« Ce qui m'a vraiment étonné, c'est qu'en 4è, il n'était pas très doué pour les études et qu'il avait même redoublé. Ce qui m'a plu, c'est qu'il n'arrive jamais à choisir le titre de ses livres et souvent ce sont ses proches qui l'aident.  Sa mère était philosophe et c'est certaienemnt pour cela qu'il a fait des études de philosophie. Il aime vraiment son travail et la vie, sa vie.» Amine 4A

« Ce qui m'a vraiment plu, c'est qu'il nous a expliqué en détail sa manière d'écrire et ses « sentiments » envers la lecture. » Kenza 4A.

« Ce fut une belle rencontre car l'auteur s'est vraiment ouvert à nous, il a répondu à toutes nos questions. Il travaille chez lui, dans son bureau entouré de livres. Il dit qu'il ne peut pas passer un jour sans lire. Il n'aime pas les descriptions et cela se remarque dans son livre. Il était aimable, bavard et chaleureux. » Oumaïma et Chaïmae 4A